Qui ?
Comme il est toujours très difficile de parler de soi, j’ai demandé à David Khor, un ami luthier, de faire cette présentation.
" Thomas Billoux est né à Phnom Penh (Cambodge) le 1er novembre 1968. Ses parents le renvoient en France en 1970 suite aux évènements que l’on sait…
Il vit à Brest jusqu’à l’age de sept ans, jusqu’à ce que ses parents, enseignants tous les deux, décident de repartir à l’étranger. Entre temps, une petite sœur est née, de deux ans sa cadette.
La famille s’installe alors à Istanbul (Turquie) jusqu’à ses douze ans. " Une des plus belle période de ma vie " dit-il. " Beaucoup de voyages, à la rencontre d’autres cultures m’ont appris que notre terre est vraiment un village ! "
De retour en France, à Toul (près de Nancy), il termine ses études secondaires et c’est là qu’il doit faire le choix de son orientation, en fin de troisième. " Je pratiquais la musique depuis de nombreuses années, le piano puis le hautbois. J’étais à la recherche d’un métier en rapport avec la musique ou j’ai le sentiment de maitriser toutes les étapes, de la conception jusqu’au contact final avec le musicien. La fabrication du hautbois utilisait trop de machines…
Ce sera donc un métier entièrement artisanal au service des violonistes, altistes et violoncellistes.
Ses professeurs de troisième se démènent pour monter son dossier de candidature à quelques jours de la fermeture des inscriptions à l’école Nationale de Lutherie de Mirecourt (Vosges).
Après une première sélection sur dossier puis s’être soumis aux tests d’entrée, il est accepté dans cet établissement. Il en ressortira en 1986, un brevet de technicien en lutherie en poche.
Il trouve du travail dans un grand atelier Lyonnais, où il se spécialise dans la restauration des instruments du quatuor et il devient premier ouvrier de cet atelier. Dix-sept ans plus tard il rachète à son employeur l'atelier de Chalon sur Saône dont il est le directeur depuis quatre ans.
Depuis ce temps il se consacre à la restauration et à l’entretien des violons, alti et violoncelles que lui confient les musiciens, qu’ils soient débutants ou professionnels. Il leur propose également des instruments récents ou parfaitement restaurés. " Le sourire d’un enfant débutant est pour moi aussi important que la satisfaction d’un musicien professionnel ou soliste. Tous deux prennent du plaisir à jouer sur un violon, un alto ou un violoncelle qui répond à leurs attentes, en partie grâce à mes compétences. "
C’est sans aucun doute un beau raccourci pour ce beau métier : luthier… "
D. Khor